Amour à distance
Une longue table, une lampe, une lumière simple (simpliste ?!) ; pas d’effets dramatiques.
Deux acteurs, Anouk aimée et Jacques Weber qui s’asseyent et lisent. Pièce à deux voix.
Love Letters. Ils lisent les lettres que ce sont envoyés Alexa et Thomas tout au long de leur vie.
Des amoureux au long cours, des amoureux à distance dont il reste la correspondance comme témoignage. Des mots d’enfant mutins, d’adolescents puérils, d’adultes sentimentaux.
Ils se racontent, ils se font désirer à distance ; la vie les éloigne, ils s’éloignent, on ne sait jamais si c’est le destin ou si c’est l’effroi de trop aimer. Trop aimer peut faire peur.
Leur lien les enrichit et les transforme. La colère, l’ennui, après l’amour, la passion. La compréhension immédiate (la symbiose) dépassée par les malentendus qui s’amoncellent avec la distance géographique.
Les comédiens nous font face, ils sont côte à côte et pourtant dans leur voix, leur intonation on ‘re-vit’ cette vie amoureuse particulière, faite de mots, d’attentes, d’exaltations qui suivent des découragements et inversement.
La fin est tragique, bien sûr….
‘Avec une puissance sereine, les deux monstres sacrés nous font pénétrer dans l’intimité fragile et fluctuante de ces lettres d’amour.’