L'été indien

C’était l’été où ne jamais pour porter des sacs et des chaussures blancs sans qu’on puisse vous accuser de ringardise.
Donc j’ai profité de l’aubaine et ressorti mon sac blanc.

En cuir, de chez Agnès B., forme assez curieuse : c’est un carré qui s’ouvre par une fermeture éclair argentée. Anses à longueur parfaite.
Discret, intemporel (je l’ai depuis 8 ans, il ne vieillit pas… !) et surtout terriblement féminin.

Un sac de ‘gente demoiselle’…

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L’éventail est un ustensile fonctionnel mais aussi une parure esthétique. Il est vieux comme l’humanité, et on le découvre dans toutes les civilisations. L’Amérique du Sud, la Chine, le Japon l’ont connu plus de mille ans avant notre ère.
C’est au Japon que fut inventé l’éventail plié  (vers l’an 800) et cinq siècles plus tard les grands navigateurs portugais de la Renaissance le rapportent en Europe. Catherine de Médicis aurait introduit le premier éventail à la cour de France et il devient un objet ‘social’ dont l’usage est réglementé (on ne pouvait l’ouvrir en présence de la Reine !). L’Italie et la France en fabriquent en vélin ornés de scènes mythologiques, luxueusement ornés d’ivoires, d’écailles et même piqués d’or et d’argent. Il est essentiellement porté par les femmes mais les hommes en usaient parfois. Au Japon on le retrouve comme ‘arme de combat’ et le pape en portait régulièrement un qui faisait partie de ses attributs, le flabellum.
Enfin la société de consommation répand les éventails publicitaires et aujourd’hui l’éventail refleurit, l’été, dans les mains des femmes.
Vivant dans le sud de la France, proche de l’Espagne j’ai pris l’habitude, dès le début de l’été, d’en avoir à disposition, un, dans mon sac. Ils proviennent exclusivement de ‘ La Casa de Diego’ maison historique, fournisseur royal, qui se trouve Puerta del Sol à Madrid. Très simples ou ouvragés ils sont une parure qui m’accompagne régulièrement.
Dernièrement ils ont été remis au gout du jour par le film ‘Marie-Antoinette’ de Sofia Coppola et il a retrouvé son utilité lors des canicules de ces dernières années.
C’est un objet désuet et futile, au charme mystérieux, un parement de visage. Comme le loup, l’éventail peut jouer un rôle, on peut lui faire dire tout un vocabulaire particulier, se cacher, se révéler sans que personne ne lise sur vos lèvres.

Eventez-vous et laissez le charme agir.....

Comments

[yuuna]

Oui falbalas, faut pas me 'brancher' sur les 'japonnaiseries': j'adoooooooore en parler si c'est une discussion partagée ;-)

[kokine]

Chouette alors !!!!
Lancelot aime les 'Monica'et les 'brindilles' .....
Chaque femme est égalemaent appréciée ....Bien ...
Mais les traiter de 'flacons', m'enfin !!! J'avais des souvenirs d'un loup plus poète ...
Falbala, désolée, d'utiliser ton espace.... pour délirer ...

[Lancelot]

Savez-vous pourquoi j'ai toujours évité soigneusement d'être pris en flagrant délit d'utilisation d'un "Jibun no aircon" (cf. Yuuna prose)....?
Bin, en fait, la réponse est dans la question ?

Ceci dit l'éventail ne sert pas qu'à "éventer"....suivez mon regard...mais est-ce le lieu pour en parler...?(grand sourire du matin)

[Falbalas]

Messire Lancelot, je ne suis absolument pas d'accord avec toi sur cette 'histoire' de flacons....lol!

[Falbalas]

Yuuna, merci infiniment pour ta 'complémentarité', tu poursuis mon écriture et c'est toujours un dialogue de 'traverse' qui m'enchante....j'exige de les voir tes Sensu et tes Uchiwa, non mais!!!