Des araignées au plafond?....
Sandales Cacharel à talons.
Je les aime parce que il y a un mélange rare de coloris (argenté, divers marrons) et de matières (cuir métallisé, cuir lisse, daim); elles sont confortables et originales.
Pourtant, j'ai hésité longuement avant de les acheter: je déteste mes mollets et les lanières mettent en valeur cette partie de ma jambe.
Après divers essayages je me suis laissé convaincre par la vendeuse et je ne le regrette pas.
Le joli geste: nouer, dénouer....
J'ai découvert le travail de Louise Bourgeois il y a environ 10 ans et son œuvre m’a singulièrement touchée. La femme aussi.
Née en 1911 à Paris, études de mathématiques à la Sorbonne, elle rencontre en 1937 un américain qui l’épouse et l’amène vivre à New York.
Ses premières œuvres datent des années 60 et concernent le travail du bois (totems). Pourtant elle utilisera très rapidement une multitude d’autres matériaux: chiffons, marbre, plâtre, latex et dernièrement le bronze.
Son travail, très particulier, reste étranger aux grands courants picturaux newyorkais (J. Pollock, W. de Kooning, J. Johns…), elle fuit explicitement les tendances.
Elle est ‘libre’ dans son art et le paiera d’une reconnaissance tardive ; son propre pays n’envisagera une première exposition qu’en 1995, bien après qu’elle soit reconnue comme une artiste « exemplaire » au niveau international.
Son art est construit sur le refoulé, l’inconscient (elle exorcise la douleur et l’humiliation d’un père qui trompe sa mère) ; insomniaque, elle travaille essentiellement la nuit et ses œuvres les plus reconnues sont les fameuses ‘Spider’ (araignées).
Je suis personnellement très attachée à répandre cette information essentielle à mes yeux : elle dessine, encore et toujours (malgré une cécité galopante) et son graphisme est exceptionnel. Ce sont des dessins très simples, des variantes, lignes et cercles à l’infini qui se mélangent parfois à des figures.
Elle continue à ‘tenir salon’ et reçoit chez elle de multiples jeunes qu’elle encourage ou critique (férocement parait’ il… !), et son ‘antre’ reste l’un des lieux les plus courus de New-York.
« Pour exprimer des tensions familiales insupportables, il fallait que mon anxiété s'exerce sur des formes que je pouvais changer, détruire et reconstruire. »