Je l’ai vu…
Je ne pensais pas à lui, mais au détour de mon cheminement à travers le musée Reina Sofia je l’ai vu : Guernica.
Je ne vous raconte pas la genèse de cette peinture, elle est si connue….mais je peux vous dire mon émotion.
Je n’ai aperçu qu’une bande, la gauche, le restant étant caché par le mur de séparation. Sans hésiter j’ai parcouru les quelques mètres nous séparant, voulant enfin me confronter à cette toile historique. Il y avait des personnes devant, mais très vite je les ai devancées pour me trouver aux premières loges ; pour découvrir l’ensemble et le détailler.
Une toile gigantesque ; je l’imaginais en teintes bistres (gris-beige), elle est foncièrement grise, vraiment grise. Le gris des cendres…
Les bouches qui crient, les membres dépecés, ce cheval au rictus innommable, cette femme et ces flammes. Les mains tendues, le désespoir, l’agonie, l’affliction, on ressent profondément cela, on ne le devine pas, on est ‘spectateurs’ de cela.
Ce tableau est une « fenêtre » par laquelle nous voyons ‘La Guerre’, n’importe quelle guerre.
C’est aujourd’hui, c’était hier, mais cela pourrait être aujourd’hui ou demain…Non, pas cela.
Regarder cette toile c’est regarder l’horreur. Conscience.....