De l’haricot au taureau
Cette année l’affiche de la féria de Nîmes est particulière.
Différente, presque choquante. Très décriée en tout cas. Le motif est classique : taureau et torero, le placement dans l’espace de la toile l’est moins : division et partage. Et ce qui vraiment heurte la couleur, duelle. Rouge, vert ; vert, rouge. Sang et pâturage ? Cape et habit de lumière ?
En tout cas ça fait ‘parler’.
Economie de moyens pour effet saisissant.
Elle est proposée par un ‘peintre local’ qui est une ‘gloire internationale’ : Claude Viallat.
Il est né dans cette ville et y travaille ; il fut le membre fondateur d’un mouvement éphémère le ‘Support-Surface’, dans les années 60. Ils refusaient toute figuration, un quelconque lyrisme et les supports traditionnels privilégiant la neutralité.
Son célèbre motif ‘haricot’ fut inventé à ce moment là ; il continue à le répéter, le décliner et dans les arènes on retrouve ses toiles et drapeaux flottants investis de couleurs fortes qui font ‘chanter’ la pierre autrement.
Sa ville lui rend hommage en présentant ses œuvres dans plusieurs lieux et je suis la promeneuse la plus attentive…
Je ne fais pas de tableaux, je fais de la peinture....[C. Viallat]