Lecture(s)

Bracelet ‘Tiziana 97’. Ce bijou atypique m’accompagne depuis 19 ans ; je le mets beaucoup l’été, mais aussi parfois l’hiver sur une manche de pull. Il est composé de 97 ressorts, en clin d’œil à son année de lancement.
À l’époque, il fut un véritable phénomène de mode et beaucoup copié. Mais seul l’original a tenu le choc des années.

Sa créatrice est Tiziana Redavid, architecte et designer italienne. L’idée de ce premier bijou lui est venue en visitant l’usine d’un fabricant de ressorts industriels : le sol en est jonché, elle les ramasse, les passe à son poignet et est frappée par l’analogie avec les ornements africains. Détournement d’un matériau industriel en bijou et naissance d’un ‘indémodable’.

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Je suis toujours étonnée de rentrer dans des lieux de vie et de ne pas y trouver la présence d’une bibliothèque, cela me laisse perplexe : comment peut-on vivre sans livres ?
Remarquez je vis bien sans plantes vertes, lol ! mais quand même, les livres, sont mon ‘poids’ (déménagements à proscrire !), ma référence. Chez moi ils envahissent le salon, le bureau et la chambre, je proscris les autres pièces car ‘salissantes’ et je deviens une furie si l’on m’abîme un livre (poche ou pas poche d’ailleurs !!) ; je suis peu prêteuse sauf à des personnes que je sais passionnées et qui liront ‘mes livres’ avec l’attention et l’amour qu’ils méritent.

Je lis avant tout pour me distraire, pour m’évader, parfois pour apprendre et essayer d’approfondir un sujet, parfois pour sourire. Lire c’est faire une pause et rentrer dans l’univers particulier d’un écrivain, vivre par procuration les pensées, les émotions de l’auteur et s’étourdir de mots.
Lire c’est comme partir en voyage (d’ailleurs je ne voyage presque pas), lire c’est s’approcher d’autres personnages, d’autres époques, d’autres lieux.
Plaisir de rentrer dans une librairie, regarder les couvertures, feuilleter, lire rapidement quelques phrases et constater que l’on a besoin d’aller vers ce récit ‘là’, qui vient de m’accrocher, qui vient de jeter en moi l’envie, le désir.

Le rendez-vous est pour ce soir.... lorsqu’allongée sur mon canapé je pourrai enfin dévorer ces phrases, les rendre miennes. Ce plaisir est intime, un moment privilégié de rencontre entre l’univers de l’écrivain et mon imaginaire.
Le bonheur renouvelable indéfiniment au gré de ces opuscules dont je me délecte et sur lesquels je prends des notes. Le sourire aux lèvres et déjà le désir d’en ouvrir un autre. Lire c’est se rendre compte que mille livres m’attendent et que je les désire.
Il me manque toujours un livre…

Et vous ?............

Comments

[fabien]

Un livre vous a façonné, inspiré... Il est chevillé à vous... Vous avez envie de le faire connaître, de faire partager votre passion... Vous en parlez avec enthousiasme... Vous finissez par le prêter en insistant: vous y tenez beaucoup... Il fait partie de votre vie... Des semaines passent...Des mois... Vous le réclamez... On vous regarde avec de grands yeux stupéfaits... - Hein?... Mais tu m'as jamais prêté "ça"... On est sincère... On y a jeté un vague coup d'oeil... On l'a relégué dans un coin où on l'a définitivement oublié... Et vous vous sentez étrangement seul brusquement...
Alors oui... autant rendre délibérément leur liberté aux livres qu'on a aimés, les laisser vivre leur vie en les offrant à d'imprévisibles cheminements... Excellente idée...

[Luc]

Moi…je ne suis pas d’une humeur constante avec mes livres…
Il y ceux qui ne m’ont pas ouvert leur porte…me laissant à l’entrée, sans une clé pour les habiter… ceux là finissent mal…malmenés au fond d’un placard ou dans un carton de déménagement…
Et puis il y a les livres qui m’ont arraché à la terre en me jetant si haut que je flotte encore quand je les aperçois… Ceux pour lesquels je ralenti la lecture quand j’arrive aux dernières pages…
Ceux qui font que je ne peux résister à l’envie de les prendre en main, les caresser, flatter leur "croupe" et caresser quelques pages, quand je les croise chez moi… »réminiscence »… Ils sont sur la bibliothèque ou dans ma chambre.
Ils ont le pouvoir étrange « d’Être »

[L'Eronaute]

Il m'en manque cent, mille et surtout un : celui que je vais acheter demain et que je ne connais pas. Pourtant, dès la première page, il me sera familier et déjà j'entreverrai en lui les dix, les cent prochains, tous les autres y compris ce que je ne lirai jamais !
Cela me rappelle la "bibliothèque totale" de Borgès ou l'histoire de ses singes écrivains... Rien n'a jamais été écrit puisque tout l'a été : 26 lettres et l'univers est dans vos mains...

[Grand Nord]

Les livres, mes livres, sont des fauves en liberté.
Bandes dessinées cotoient ouvrages historiques, études et autres...
La nuit ils se rassemblent près d'un point d'O, écoutant l'un deux raconter son histoire.

Mes livres sont en libertés, même ceux que j'ai enfermés pour un temps, à l'abri de la fureur et de la déraison.

Ils doivent être constamment rappelés à l'ordre, un ordre presque spartiate.

En attente d'une biblizoothèque digne de ce nom.

[Archet]

Et bien les filles... Vous faites partie des 85% de lecteurs de livres qui sont en fait des lectrices... Et qui font la fortune des éditeurs ! (il n'y a qu'en BD que cette proportion est inversée)

Je lis aussi plusieurs livres à la fois, en tous cas un ou deux livres, une biographie, des revues, livres d'art, magazines, BD...

J'aime rentrer dans l'univers d'un auteur, dévorer tous ses romans quand j'ai un coup de coeur. J'associe un ou plusieurs livres au lieu où jes les ai lu (trains, vacances, etc.) ou à une époque de ma vie. L'été passé j'ai dévoré les oeuvres d'Isabel Allende. Celui d'avant c'était Didier Van Cauwelaert.

Mes lectures sont des moments privilégié, ceux ou je me retrouve seul avec moi-même... L'été, je dévore les livres dans le jardin, l'hiver c'est dans la baignoire, vautré dans un bain-mousse, dans les deux cas un verre de vin accompagne la lecture...