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Falbalas et coquetteries
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27 juillet 2006

Lever de soleil

jupeDébardeur noir 'Petit Bateau', en coton.
Jupe 'Plein Sud' dorée, le tissu soyeux a un effet froissé et l'ampleur est reprise en lés biaisés.
Un travail de découpes qui permet une ampleur époustouflante pour une légèreté de 'souffle'.
Mules noires. Sac noir.
En version décontractée à porter avec des spartiates dorées.

Je suis un derviche tourneur...






leverJ’ai vu deux spectacles de Zingaro : le premier me valut ma première ‘pluie’ de sable (premier rang !!) et l’émerveillement face à un spectacle d’un  genre nouveau, le deuxième la griserie d’une musique d’ailleurs, aux sons inconnus.

Ce à quoi j’ai assisté récemment c’est autre chose.

Dans le cadre du ‘Festival d’Avignon’, Bartabas nous a proposé ‘Lever de soleil’.

Le lieu : la carrière de Boulbon, une carrière inexploitée, des murs à pic, rugueux, la matière à vif. Lever 3h 00 du matin et expédition jusqu’à cet endroit magique. Interdiction absolue de parler, à peine de chuchoter ; des bancs inconfortables, la nuit et les étoiles. Le cheval (Le Caravage) est déjà en piste, on aperçoit son ombre mouvante, une figure à capuchon semble le tenir par une longe. Magie de la voute céleste qui coiffe cette pierre brute et cet animal ‘sauvage’.

Il fait moins noir, les étoiles disparaissent, le silence absolu. Bartabas se présente à l’orée de l’arène de sable roux et s’avance. Monte. Un son ténu, à peine audible qui monte légèrement, des chants soufis qui vont accompagner ce moment.

C’est le travail solitaire qu’il effectue au quotidien avec ses chevaux, le matin tôt, avant les répétitions auquel il nous convie. Il est visiblement à l’écoute de son cheval, un splendide ‘portugais’. Il montre la dévotion au travail, à l’art, comme un musicien qui joue de son instrument et qui dégage une émotion universelle sans en passer par a représentation. C’est une situation qu’il a rendue publique avec une économie de moyens (pas de lumières, musique simple) qui permet de ressentir assez fortement l’intimité particulière du lien unique entre le cheval et l’homme. Nous surprenons cette chose qui n’est pas faite d’ordinaire pour être vue, le départ d’un processus qui aboutit à un spectacle.

« J’ai choisi de faire ce travail au lever du soleil, car c’est le moment où le corps et l’esprit sont plus disponibles pour une écoute profonde »

Intimité jusqu’à l’impudeur.

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Commentaires
D
Le Maître des chevaux arbore toujours des looks incroyables dans ses spectacles à couper le souffle, j'aimerais monter à cheval en jupes-culottes comme lui c'est classieux, ce qu'il fait est admirable, à tout point de vue. Respect!
Y
Des moments où l'homme et l'animal se confondent : pour nous offrir 'leur' dimension onirique d'un art aimé que Bartabas porte à son apogée.<br /> <br /> <br /> « Pour parler à un cheval, il n’y a pas besoin de mots. C’est une étreinte charnelle qui alimente nos rêves. »<br /> [ Bartabas ]<br /> <br /> Cela me rappelle la muette amitié qui m'avait lié -petite fille- à un poulain étonnant et sauvage...<br /> Il m'avait laissé le monter, à cru : il m'avait emporté à 'son' allure à lui, me montrer 'son' paysage. Cela m'avait paru évident, facile.<br /> J'étais tellement ignorante, mais je me souviens encore ...
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